Les règles à respecter pour la location de meublés de tourisme

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Vous envisagez de louer votre maison ou appartement en meublé de tourisme ? Que ce soit à travers Airbnb, Abritel ou Booking, cette aventure peut être rentable mais elle est aussi régie par des lois strictes. Voici un guide pratique qui vous aidera à comprendre les principales règles et obligations.

Louer sa résidence principale

Si vous cherchez à louer votre résidence principale, sachez que le législateur a mis des limites claires : la durée maximale de location est de 120 jours par an. Les municipalités comme Paris, Bordeaux et Nice ont des dispositifs en place pour surveiller et contrôler ces locations. Une déclaration préalable en mairie est obligatoire dans ces villes, sous peine d’une amende pouvant atteindre 5 000 euros.

Assurez-vous donc de bien respecter cette limite annuelle pour éviter toute sanction. Cette réglementation vise à limiter l’impact des locations temporaires sur le marché immobilier local.

Location de la résidence secondaire

Pour ceux qui possèdent une résidence secondaire, les règles varient en fonction de l’emplacement du bien. Dans les villes sans déficit locatif, il suffit de déclarer votre bien en mairie avant de commencer les locations. Par contre, dans les zones touristiques comme Paris ou Bordeaux, une autorisation de changement d’usage peut être nécessaire.

Certaines communes exigent également une compensation, telle que la conversion de bureaux en habitation, ce qui peut coûter jusqu’à 1 000 euros par mètre carré. Ce coût supplémentaire peut sérieusement affecter la rentabilité de votre projet de location.

Bien rédiger le contrat de location

Pour éviter tout litige, spécifiez clairement les droits et devoirs de chaque partie dans le contrat de location. Mentionnez les périodes de location, heures d’arrivée et de départ, restrictions de l’immeuble, nettoyage des lieux, autorisation des animaux de compagnie, et utilisation des équipements comme la piscine ou le jardin.

Il est également judicieux d’inclure toutes les charges dans le loyer afin de simplifier la gestion financière et d’éviter les calculs complexes au moment du départ du locataire.

Régime fiscal alourdi

Depuis 2024, la fiscalité des biens loués en meublé de tourisme s’est durcie. L’abattement forfaitaire sur les loyers perçus a été réduit à 30%, et le plafond des recettes locatives annuelles pour bénéficier de cet abattement est désormais fixé à 15 000 euros. Les plateformes de location doivent aussi déclarer les revenus perçus par leurs utilisateurs, dès lors qu’ils génèrent plus de 3 000 euros ou réalisent plus de 20 locations par an.

Ces mesures visent à lutter contre la fraude fiscale et garantir une répartition équitable des impôts entre tous les propriétaires.

Demande de dépôt de garantie

Pour se protéger contre les dégradations éventuelles, les propriétaires peuvent demander un dépôt de garantie au locataire. Son montant recommandé se situe généralement entre 20 et 25% du loyer total. Ce dépôt sert à couvrir les frais éventuels liés aux réparations nécessaires après le séjour.

Cependant, notez qu’une fois le contrat signé, le locataire ne peut pas se rétracter. S’il décide de ne plus venir, il perdra le montant de la réservation, ce qui renforce l’importance de la clarté et de la transparence dans la communication initiale.

Droit de refus des copropriétés

Enfin, si vous habitez en immeuble collectif, le règlement de copropriété peut interdire les locations de courte durée. Il est essentiel de vérifier ce point avant de mettre votre logement en ligne. Le non-respect de cette règle peut entraîner des sanctions sévères de la part du syndic de copropriété.

En résumé, louer votre propriété en meublé de tourisme demande de la vigilance et une connaissance approfondie des réglementations en vigueur. Ces précautions vous permettront d’éviter des désagréments et de profiter sereinement des avantages financiers liés à cette activité.